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Nouvelles

Bureau de communication du diocèse de Gérone

Vendredi 03 Septembre de 2021

Lettre hebdomadaire de l'évêque François (05/09/2021) : « Aimer et prier pour la Catalogne »

Samedi, nous célébrons la Journée nationale de la Catalogne, une journée pleine de significations : mémoire de notre histoire, gratitude pour ce que nous sommes, souvenir de toutes les générations qui ont construit notre pays, exigence d'un présent et d'un avenir avec plus de liberté, de justice et de fraternité, manifestation de notre amour et de notre engagement pour aujourd'hui et demain. Nous, disciples du Christ, nous souvenons avec gratitude des racines chrétiennes qui ont façonné de manière importante l'être et les actions de notre peuple, en espérant que cette proposition chrétienne qui a façonné la dimension religieuse et spirituelle, la vie sociale, la culture, les fêtes, le patrimoine, l'art, l'économie, la politique... ne soit pas sous-estimée ou oubliée. Si elle a façonné le passé et contribué à forger le présent, nous devons valoriser le profond pouvoir qu’elle possède pour humaniser l’individu et la société. En termes simples, il est important de reconnaître que l’empreinte chrétienne ne vient pas seulement du passé, mais aussi du présent, et qu’elle peut grandement contribuer à l’avenir.

Oublier cette dimension dans les projets présents et futurs peut signifier un appauvrissement non seulement pour les croyants, mais pour tous les citoyens de Catalogne.

À partir de cette conviction, il faudra renforcer les voies de collaboration mutuelle, et considérer, réfléchir et convenir de la manière dont s’articule cette collaboration mutuelle de l’Église avec les organisations de la société civile et avec les institutions gouvernementales.

Cependant, en pensant à la Catalogne du point de vue de Jésus, il est important de garder ceci à l’esprit :

  • Jésus, le Fils de Dieu, s'est incarné dans une petite ville, a pris sa langue, ses coutumes, a aimé sa terre et son peuple... pour devenir précisément l'Homme Universel, le Sauveur de tous. Aimer notre propre terre ne doit pas nous rendre égoïstes et peu solidaires, mais universels.
  • Jésus était très conscient des valeurs et des déficits de son peuple. Il a dénoncé des attitudes arrogantes lorsqu'il était surveillé. Il était attentif et à côté de tous ceux qui souffraient le plus, matériellement et spirituellement.
  • Parmi ses amis et continuateurs de sa mission, on trouve des gens de toutes tendances et militantismes : entrepreneurs, pêcheurs, révolutionnaires ou zélotes, collaborateurs du pouvoir... Il les appelle tous à être avec lui et les envoie diffuser son message.
  • Certains voulaient qu’il adhère à certaines des options politiques et religieuses les plus pertinentes. Il refuse de mener une quelconque option. Même lorsqu'on lui demande s'il faut être en faveur de César ou non, il répond en rappelant les priorités : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »
  • La question est de demander ce qui vient de Dieu. À Dieu appartient le peuple aimé de lui jusqu'à l'offrande du Salut, qui est vie et humanisation pour tous. Croire en Dieu nous vaccine contre le fait de prendre sa place et évite de transformer toute idéologie, tout projet, ou même tout personnage en absolu.

Jésus a fait une option pour son peuple, attentif à tout ce dont ses contemporains avaient le plus besoin. Elle propose que tout changement doit commencer dans le cœur de chaque personne et se terminer dans les structures pour parvenir à une société plus juste pour tous.

En ce jour, nous nous souvenons de la puissance de la prière, car Dieu répond, peut-être pas comme nous le souhaitons, mais en nous offrant ce dont nous avons le plus besoin.

Nous devons nous demander : que puis-je offrir à mon peuple en Catalogne en ce moment ? C'est la question que je me pose, et je suggère que ce soit la vôtre aussi.

Francisco Pardo i Artigas,
Évêque de Gérone

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