L'évêque François avec le pape

« Je suis l’évêque de Gérone et je suis en prolongation. » C'est ainsi que l'évêque François a salué le Saint-Père vendredi dernier lors de l'audience papale dans le cadre de la visite ad limina des évêques des provinces ecclésiastiques de Tarragone, Barcelone et Valence. Durant ces journées, ils commençaient la journée en célébrant la messe dans l'une des basiliques majeures (Saint-Pierre, Saint-Jean-de-Latran, Sainte-Marie-Majeure, Saint-Paul-hors-les-Murs) puis se réunissaient dans les différents dicastères.

Afin de faire le point sur ce séjour à Rome, l'émission radiophonique diocésaine Església Viva a interviewé l'évêque François, dont nous vous proposons quelques extraits. Vous pourrez l'écouter en intégralité ce week-end sur vos stations locales habituelles.

Les dicastères (ou commissions) sont-ils comme des « ministères » ?

En effet. Nous avons présenté les défis pastoraux auxquels chaque diocèse est confronté. Aujourd’hui, nous sommes très préoccupés, surtout en Europe, par la sécularisation, par le déclin des vocations dans le clergé et dans la vie consacrée, par les grands défis posés par l’immigration, par la question de la pédérastie, par l’unité des chrétiens, par le rapport à l’État… Bref, par tout ce qui fait partie de la vie ordinaire de nos évêchés. Ces rencontres servent à réaffirmer la communion entre l’Église de Rome – à travers ses dicastères – et les Églises particulières.

Des accords ont-ils été conclus ou des lignes directrices à suivre ?

Il ne s’agissait pas de parvenir à des accords, mais d’établir un dialogue et de partager ce qui nous préoccupe et ce que nous faisons dans chacun des diocèses. Il s’agit plutôt d’un dialogue basé sur des orientations pastorales.

Comment s'est passée la rencontre avec le Pape ?

Il y a eu un premier accueil personnel, puis une rencontre avec lui et tous les autres évêques. Un dialogue où tout pourrait être discuté. Nous y sommes restés deux heures et demie.

Quand vous l'avez salué, que lui avez-vous dit ?

Je lui ai dit que j'étais l'évêque de Gérone et qu'il était désormais en prolongation.

Comment étaient les relations avec le reste des évêques des provinces ecclésiastiques de Barcelone, Tarragone et Valence ?

Avec Barcelone et Tarragone, nous sommes déjà habitués à travailler ensemble. C'était bien de rencontrer les évêques de la province de Valence parce que nous avons pu voir que les défis sont les mêmes.

Étant donné que c'était votre dernière visite à Ad Limina, avez-vous profité de l'occasion pour faire quelque chose de spécial ?

Nous avions un emploi du temps très serré. Nous en avons profité pour célébrer la messe dans la basilique mineure de la Sainte Croix et de Jérusalem, qui est celle attribuée au cardinal Omella. Chaque cardinal se voit attribuer une église à Rome, car il représente les recteurs de Rome depuis l'Antiquité. Ici se trouve la relique de la croix de Jésus que Sainte Hélène a rapportée de Jérusalem. J'ai eu le temps d'aller dans une librairie, mais pas grand chose d'autre. Ce que je peux dire, c’est que j’étais très conscient de représenter le diocèse de Gérone à Rome.

PHOTO : Vatican Media