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Nouvelles

Bureau de communication du diocèse de Gérone

Vendredi 20 Décembre de 2024

Quelques lettres de l'évêque (22 décembre) : Il sera la paix

« Il sera la paix » (Michée 5:4)

Un autre Noël est à nos portes, une fois de plus nous sommes appelés à célébrer la naissance du Fils de Dieu fait homme, du Messie, du Sauveur. Ces mots résonnent à nos oreilles tant de fois, nous les entendons depuis tant d’années, que nous avons peut-être perdu la capacité de les laisser nous surprendre, de les laisser toucher notre cœur. Mais c'est de cela qu'il s'agit, il s'agit de toucher nos cœurs ; Ce n’est pas une autre mission qui a été confiée à cet enfant, pauvre, sans défense, sûrement en larmes, que nous voyons ces jours-ci représenté couché dans une crèche. Il ne peut y avoir de trône plus humble ni de royauté plus grande.

Non, il n’est pas venu entouré d’une armée, et les trompettes glorieuses ne l’ont pas annoncé du haut des palais ; sur son lit, il n'y a ni soies ni brocarts ; Il n'y a pas de cour de flatteurs autour de lui, ni une foule de sages-femmes ou de nounous prêtes à l'envelopper dans des vêtements coûteux. Ce roi naît par surprise, lorsque la mère est absente, lorsque personne à la maison n'est là pour lui donner un coup de main. Dieu ne recherche pas de bibelots, il ne recherche pas d’honneurs, il ne recherche pas de poignées de main de la part des puissants. Et ce n’est rien d’autre qu’un petit avant-goût, une annonce de ce qui va arriver : cette crèche n’est pas le trône définitif, ce sera une croix. Ce bœuf et ce mulet ne sont pas la compagnie définitive, ce seront deux bandits, et à la fin il ne rassemblera pas quelques bergers étonnés convoqués par les anges, mais une foule qui criera furieusement en exigeant la mort pour Lui.

Si aujourd'hui tout est tendresse, demain tout sera fureur et hostilité. Mais il y a quelque chose qui restera. Il y a une femme près de la crèche à Bethléem ; Au Calvaire, près de la croix, il sera de nouveau là. Marie est cette femme, unie au Christ, unie à son fils dans l’humilité et l’adversité, unie par le lien de l’amour. Et cet enfant est venu pour n’apporter que de l’amour, de l’amour pour Dieu et pour les autres.

Aujourd'hui, à Bethléem, dans la ville du grand David, il nous est né un Sauveur, qui est le Messie, le Seigneur. L'amour des armes, un faible pour les armures, un bœuf et une mule pour la cour, une femme troublée pour compagnie et un homme toujours perplexe face à tout ce qui se passe autour de lui. Mais c'est là, tôt ou tard, la vie de beaucoup de ceux qu'il est venu sauver, et s'il voulait vraiment devenir homme, s'il voulait vraiment être l'un de nous, il devait venir ainsi, comme un de plus abandonné, comme un de plus rejeté par la société, comme un de plus ignoré par les puissants, qui ne regarderont vers lui que pour mettre fin à leurs jours, d'Hérode à Pilate.

Dans la crèche, tout le mystère du salut est déjà présent, tous les personnages qui seront présents à la fin de la pièce y sont déjà réunis. Mais en fait, ce travail ne se terminera pas comme beaucoup le croient ; Cela se terminera différemment de ce que certains ont prédit, cela se terminera par une grande victoire, la victoire de la vie sur la mort.

Au-delà de la tendresse des crèches traditionnelles, il y a une histoire cachée aujourd’hui mais révélée demain, l’histoire du salut apporté par celui qui est la paix.

+ Frère Octave,
évêque de Gérone

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