L'évêque de Gérone a affirmé aujourd'hui qu'évangéliser signifie « semer des graines qui sauvent et aident à faire surgir » dans chaque personne concrète, qui rendent possible, dès maintenant, une humanité et un monde nouveaux. En ce sens, il a dit que le programme que Jésus nous propose consiste à « guérir ceux qui ont le cœur brisé, apporter la Bonne Nouvelle aux nécessiteux, réconforter ceux qui sont en deuil, proclamer la liberté aux captifs, rendre la vue aux aveugles, renvoyer en liberté les opprimés et proclamer une année de grâce du Seigneur ».
Mons. Pardo a fait ces déclarations dans le cadre de l'homélie de la messe chrismale qui a eu lieu cet après-midi à la cathédrale de Gérone. Il s'agit de la célébration qui a lieu chaque année le mardi de la Semaine Sainte, au cours de laquelle tous les prêtres du diocèse renouvellent les promesses faites le jour de leur ordination.
Tout en remerciant le dévouement de tous les prêtres et diacres du diocèse, il a voulu évoquer des questions qu'il faut garder à l'esprit pour comprendre le contexte dans lequel l'Église évolue et travaille aujourd'hui.
Tout d’abord, l’évêque François a déclaré que le monde d’aujourd’hui est très pluriel, car « des conceptions diverses de ce que signifie être une personne et de nombreuses offres de bonheur coexistent ». Et il a ajouté que face à cette réalité, « il faut aborder chaque personne à partir de son histoire, de ses préoccupations et de ses expériences particulières, sans porter de jugements a priori ». Dans ce sens, il a également déclaré qu'il est nécessaire de supposer que « nos communautés n'ont pas toujours été un jardin luxuriant, mais une terre aride, couverte de ronces et de pierres ».
Dans son homélie, il a également souligné le discrédit dont souffre la foi chrétienne et l'Eglise, notamment parmi les plus jeunes. « Quand les gens, et surtout les nouvelles générations, recherchent le salut, la paix, le pardon, le bonheur, l’aide pour vivre ou l’appréciation, beaucoup d’entre eux ne se tournent pas vers l’Église. » Et il a assuré que cette réalité est « l’un des défis les plus importants auxquels nous devons faire face ».
Dans cette optique, il a encouragé les prêtres et les diacres de Gérone à continuer à offrir avec enthousiasme la Bonne Nouvelle de Jésus, « en découvrant la présence et l’œuvre de Dieu en chaque personne », en présentant l’Église comme une communauté accueillante qui facilite les relations interpersonnelles positives. « C’est ce type de relation fraternelle qui rend possible une bonne communication », a-t-il déclaré.
Enfin, Mgr. Pardo a également eu quelques mots de reconnaissance pour les prêtres qui célèbrent cette année leurs cinquante ans d'ordination -Martí Colomer, Pere Costa, Ricard Sarrà, Miquel Vall-llosera, Josep Frigola- et pour ceux qui auraient fêté leur cinquantième anniversaire d'ordination et sont décédés -Sebastià Congost, Josep Melció, Josep Riera, Josep Sais-. Parmi eux, il a également mentionné « deux témoins morts pour la cause du Royaume au Chili et en Afrique », tels que Joan Alsina et Joaquim Vallmajor.
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