
Le 4 juin prochain marquera les 20 ans de la conclusion du Concile provincial de Tarracon (CPT), l'événement le plus important de l'Église catalane au cours des 250 dernières années. À l’occasion de cet anniversaire, l’émission de TV3 « Signes du temps » a interviewé celui qui a été défini comme « l’homme du Conseil ».
Carles Soler Perdigó, qui était secrétaire général du CPT, est convaincu que le conseil « continue d’être pleinement valable » et affirme que « à l’heure actuelle, alors qu’il existe une certaine nostalgie pour des temps très lointains de la part de certains, il est nécessaire de reprendre le conseil catalan ». Sur la question de savoir s'il serait nécessaire de convoquer un nouveau conseil, Soler s'exprime avec force : « Les conseils ne peuvent pas se tenir tous les trois ou quatre mois. Les conseils ont besoin d'années de repos et d'années d'application. »
Au cours de l'entretien, Carles Soler revient sur la résolution 142, qui demandait une personnalité juridique commune pour les diocèses basés en Catalogne. L’évêque reconnaît que ce problème « a retardé d’un an l’approbation des résolutions du conseil ».
Lorsqu'on lui demande si, vingt ans plus tard, il serait nécessaire de reconquérir la Conférence épiscopale catalane, il répond que « ce n'est pas viable actuellement » et ajoute que « dans l'état actuel des choses, il vaut mieux ne pas s'en préoccuper. Pour l'instant, je ne le trouve pas opportun, car je pense que nous ferions un pas en arrière ». Malgré cela, il ajoute que « s'il y avait d'autres changements qui ne dépendent pas de nous, ce serait peut-être autre chose ». En ce sens, et à la question de savoir si l’indépendance de la Catalogne impliquerait une conférence épiscopale indépendante, Soler Perdigó répond : « ce serait automatique ».
L'évêque émérite de Gérone conclut la conversation en affirmant que « tous ceux qui veulent suivre l'empreinte que le pape François veut donner à l'Église trouveront les moyens de la rendre effective au sein du Conseil provincial de Tarracon ».