bisbat de girona
imatge fons top

Nouvelles

Bureau de communication du diocèse de Gérone

Jeudi 25 Avril de 2024

Quelques lettres de l'évêque (28 avril) : Croyons en Jésus-Christ et aimons-nous les uns les autres

Croyons en Jésus-Christ et aimons-nous les uns les autres (Cf. 1Jn 3, 23)

Ce sont deux amours inséparables : l’amour de Dieu et l’amour des autres. Aimer Dieu sans aimer nos frères et sœurs serait un amour dénué de sens, un amour boiteux et imparfait. Nous ne pouvons pas montrer que nous aimons Dieu et en même temps rejeter la personne à côté de nous. D’abord parce que nous ne le reconnaîtrions pas comme un frère ou une sœur ; alors, parce que ce serait un amour égoïste, vide, intéressé. Après tout, nous ne reconnaîtrions pas que l’autre est aussi l’objet de l’amour de Dieu.

En paroles, nous aimons tous tout le monde, mais concrètement, dans la vie de tous les jours, dans la pratique, les choses ne sont plus aussi claires. Souvent, nous ne parvenons pas à aimer les autres parce qu’ils ne sont pas comme nous voudrions qu’ils soient. Nous préférons, plutôt que de voir en eux des hommes et des femmes faits à l’image de Dieu, voir en eux quelqu’un fait à notre image, à notre convenance. Cela nous arrive individuellement dans la famille, au travail ou dans le quartier. Combien de conflits naissent de cette méconnaissance de la réalité plurielle de l’humanité ? Il nous en coûte peu, très peu parfois, de couper les liens familiaux ou sociaux si la réalité n’est pas celle que nous voudrions qu’elle soit, et souvent la réalité telle qu’elle est nous cause de la frustration, voire un rejet pur et simple. Nous voulons aimer les autres, certes, mais à notre manière, et non comme le Seigneur nous le demande.

Cela est vrai dans la sphère privée, et cela l’est également dans la sphère sociale. C'est pourquoi nous sommes souvent prêts à aider avec des mots, mais nous ne voulons pas courir le risque de perdre notre paix, notre tranquillité, et nous ne voulons pas nous enliser dans la boue de l'amour. C'est pourquoi nous demandons ou exigeons que les pouvoirs publics, d'une certaine manière, nous donnent bonne conscience, qu'ils fassent un travail qui appartient aussi à chacun de nous, et parfois même nous mettons des obstacles lorsqu'il y a une volonté ferme de s'attaquer à un problème et que nous n'aimons pas la manière, le lieu ou le moment où cela est fait. Peut-être que ce que nous n’aimons pas, c’est d’être dérangés et sortis de notre confort habituel.

Aimer peut parfois être inconfortable. En fait, si nous le regardons d’un point de vue égoïste, c’est le cas ; Ce qui se passe, c'est que lorsque nous aimons, lorsque nous sommes émus par l'amour, nous ne nous rendons pas compte de l'inconfort, et nous le faisons volontairement, avec le cœur. Alors que lorsque nous nous sentons mal à l'aise, agacés, ce qui se passe, c'est que nous n'aimons pas vraiment. Saint Paul l’exprime très bien lorsqu’il écrit : « Celui qui aime est patient, bon ; (…) il supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout » (1 Co 13). Aimer Dieu, c'est aimer les autres.

+ Frère Octave,

évêque de Gérone

Rechercher
Historique
imatge fons bottom