Les mouvements ouvriers chrétiens de Catalogne et les délégations pastorales ouvrières des diocèses de Catalogne ont signé un manifeste à l'occasion du 1er mai, Journée internationale des travailleurs. Dans ce texte, ils expriment « la nécessité d'un engagement communautaire fort en faveur du travail décent et la nécessité de faire face à ce qui se passe autour du modèle d'emploi dominant et au manque de travail décent, facteur décisif d'appauvrissement, d'exclusion et de déshumanisation. Nous nous sentons appelés par Jésus de Nazareth à œuvrer pour la justice (Mt 5, 1-11) ».
Aujourd'hui même, la Caritas Diocésaine de Gérone a averti que le marché du travail est dominé par l'emploi précaire et que le modèle de protection sociale est de plus en plus faible. Tous ces facteurs contribuent à créer une société plus inégalitaire. Les revenus des 20 % les plus riches sont 6,8 fois supérieurs à ceux des 20 % les plus pauvres. Ainsi, l’accès aux biens, aux services et aux droits fondamentaux présente de graves inégalités.
Dans ce contexte, Càritas s'engage à soutenir les personnes qui rencontrent de graves difficultés pour s'insérer sur le marché du travail et à promouvoir l'économie sociale, notamment à travers l'entreprise d'insertion Ecosol, qui compte déjà 5 lignes d'activité et a généré 50 emplois.
travail. L'entité réalise une tâche complexe d'intermédiation et de coordination pour les personnes qu'elle sert et qui ont de graves difficultés à accéder au marché du travail. Cette tâche est réalisée à travers ce qu’on appelle des « itinéraires d’intégration globale ». Ces itinéraires comprennent la formation, l'orientation professionnelle, l'intermédiation avec les entreprises ordinaires et l'insertion par l'intermédiaire d'Ecosol, l'entreprise d'insertion de l'entité.
Les programmes d'emploi de Cáritas concentrent une grande partie de l'activité de l'organisation, car, selon son directeur, Ramon Barnera, « un travail décent est la base pour pouvoir sortir du cercle de l'exclusion sociale ». Cependant, prévient Barnera, « le travail précaire ne permet pas
de la pauvreté. Ces programmes ont bénéficié à 1 792 personnes en 2015, soit 33 % de plus que l’année précédente. L’entité a développé 18 projets d’emploi, répartis dans 21 municipalités d’intervention du diocèse. Ces programmes comptent une équipe de 21 professionnels, 55 bénévoles et 14 étudiants en stage, en plus de la collaboration de près de 90 entreprises. Grâce à tout ce travail, une personne sur trois rejoint le marché du travail avec un contrat. 18 % des jeunes accompagnés poursuivent leurs études post-obligatoires ou universitaires. 5 personnes sur 10 ayant participé à des projets d’orientation socioprofessionnelle ont amélioré leurs compétences personnelles et 8 sur 10 ont amélioré leur employabilité, dans le but de faciliter la recherche d’emploi.
