
La Délégation épiscopale pour la pastorale de la santé et de l'hospitalité de Notre-Dame de Lourdes a célébré, mardi dernier, 11 février, la fête de Notre-Dame de Lourdes, la XXVIIIe Journée mondiale du malade. Sous la devise « Accompagner dans la solitude », le thème biblique de cette occasion était « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » (Mt 11, 28). Les événements ont eu lieu dans l'église de Santa Susanna del Mercadal et ont commencé par une table ronde d'expériences et de contributions dans le domaine de l'accompagnement. Elle a été présidée par l'évêque Francesc et a inclus les interventions de Francesc Moreno, infirmier dans les hôpitaux publics de Gérone et lié aux groupes de bénévoles de ces centres ; Susanna Bosch, médecin de famille et bénévole qui a fourni des services dans des camps de réfugiés en Méditerranée orientale, et le psychologue Josep Soler, spécialisé dans les situations de solitude des patients et de leurs familles. La table ronde a été animée par le Dr Carme de Castro.
Les modèles de solitude
L'évêque a ouvert l'événement par une brève référence aux types de solitude dans la société d'aujourd'hui : la solitude recherchée, et même nécessaire, qui dans certains moments et situations est opportune, ainsi que celle non recherchée et dérivée de la maladie ou de ses conséquences, comme le veuvage. Enfin, il a défini la solitude technologique, qui affecte les personnes qui vivent connectées via des téléphones portables, des tablettes et des ordinateurs, mais qui en réalité vivent dans la solitude.
Expériences de solitude liées à la maladie
Au cours de ses interventions, Francesc Moreno a expliqué la valeur et l'importance des bénévoles hospitaliers dans les services de soutien aux patients, qui souffrent souvent de solitude une fois admis. Il a lancé un appel aux personnes qui peuvent consacrer quelques heures par semaine à accompagner les malades, un soutien qui se poursuit souvent après la sortie de l'hôpital.
La solitude des personnes déplacées et des réfugiés a été l'expérience racontée par Susanna Bosch, qui a expliqué que ce sont des personnes qui ont laissé derrière elles leur pays, leur famille, leur travail, leurs amitiés et qui, lorsqu'elles arrivent dans un camp d'accueil, se retrouvent isolées. Il a ajouté que « des gestes aussi simples qu'une poignée de main et, surtout, une accolade, ont une grande valeur pour soutenir les autres et les aider à surmonter des situations traumatisantes qui sont également vécues et subies dans la solitude ».
D'autre part, Josep Soler a souligné que le soin psychologique vise à prendre soin des personnes, et non pas tant des patients ou des malades. Il a établi les trois types de relations que nous entretenons tous : intrapersonnelles (avec soi-même), interpersonnelles (avec d’autres personnes) et suprapersonnelles (de nature spirituelle). Pour le psychologue, une fois la personne admise au centre, il faut déterminer de quel soutien elle dispose pour améliorer cette situation, si nécessaire. La présentation sur la façon dont les membres survivants de la famille se préparent à la situation de solitude après le décès était également intéressante.
Après la table ronde et le débat qui a suivi, une messe d'action de grâce à Notre-Dame de Lourdes a été célébrée, présidée par Mgr Francis, accompagnée d'une prière spéciale à l'occasion de la Journée mondiale des malades.
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