
A l'occasion de la IVème Journée Mondiale des Pauvres, célébrée ce dimanche 15 novembre, nous vous proposons quelques fragments du message du Pape François, que vous pouvez lire dans son intégralité au lien suivant . La devise de cette année est « Tendez la main aux pauvres », une citation tirée d’un des livres de l’Ancien Testament, le Sirach.
« La pauvreté revêt toujours des visages différents qui demandent une attention particulière dans chaque situation particulière ; dans chacun d'eux nous pouvons retrouver Jésus, le Seigneur, qui nous a révélé qu'il serait présent dans ses frères les plus faibles (cf. Mt 25, 40). »
La prière à Dieu et la solidarité avec les pauvres et ceux qui souffrent sont indissociables. Pour célébrer un culte qui plaise au Seigneur, il est nécessaire de reconnaître que chaque personne, même la plus démunie et la plus méprisée, porte en elle l'image de Dieu.
« Le temps consacré à la prière ne peut jamais devenir un alibi pour négliger notre prochain dans le besoin, bien au contraire : la bénédiction du Seigneur descend sur nous et la prière atteint son but lorsqu'elle est accompagnée du service aux pauvres. »
« Garder le regard tourné vers les pauvres est difficile, mais indispensable pour donner une direction juste à notre vie personnelle et sociale. Il ne s'agit pas de multiplier les paroles, mais d'engager concrètement notre vie, animés par la charité divine. »
La rencontre avec une personne en situation de pauvreté nous interpelle et nous questionne toujours. Comment pouvons-nous contribuer à éliminer, ou du moins à alléger, sa marginalisation et sa souffrance ? Comment pouvons-nous l'aider dans sa pauvreté spirituelle ? La communauté chrétienne est appelée à s'engager dans cette expérience de partage, consciente qu'il n'est pas permis de la déléguer à d'autres. Et pour aider les pauvres, il est fondamental de vivre la pauvreté évangélique en personne.
« Le cri silencieux de tant de pauvres doit trouver le peuple de Dieu en première ligne, toujours et partout, pour leur donner une voix, les défendre et se solidariser avec eux face à tant d'hypocrisie et à tant de promesses non tenues, et les inviter à participer à la vie de la communauté. »
« Tendre la main permet à celui qui le fait de découvrir, avant tout, qu'il y a en nous la capacité d'accomplir des gestes qui donnent un sens à la vie. Combien de mains tendues voyons-nous chaque jour ! »
Tendre la main est un signe : un signe qui évoque immédiatement la proximité, la solidarité, l'amour. En ces mois où le monde entier est submergé par un virus qui a semé la douleur et la mort, le découragement et la confusion, combien de mains tendues avons-nous vues !
« Les graves crises économiques, financières et politiques ne cesseront pas tant que nous laisserons en sommeil la responsabilité que chacun doit ressentir envers son prochain et envers chaque personne. »
« Tendre la main aux pauvres » est donc une invitation à la responsabilité et un engagement direct de tous ceux qui se sentent concernés par le même destin. C’est un appel à porter le fardeau des plus faibles, comme nous le rappelle saint Paul : « Par amour, servez-vous les uns les autres. Car toute la Loi se résume dans un seul commandement : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Ga 5, 13-14 ; 6, 2).
« « Tendre la main aux pauvres » met en évidence, au contraire, l’attitude de ceux qui ont les mains dans les poches et ne se laissent pas toucher par la pauvreté, dont ils sont souvent aussi complices. »
Sur ce chemin de rencontre quotidienne avec les pauvres, nous sommes accompagnés par la Vierge Marie, qui, à un titre particulier, est la Mère des pauvres. La Vierge Marie connaît de près les difficultés et les souffrances des personnes marginalisées, car elle-même a donné naissance au Fils de Dieu dans une étable. Sous la menace d'Hérode, elle s'est enfuie avec Joseph, son mari et l'enfant Jésus, et la condition des réfugiés a marqué la Sainte Famille pendant des années.