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Nouvelles

Bureau de communication du diocèse de Gérone

Vendredi 23 Avril de 2021

Lettre hebdomadaire de Mgr François (25/04/2021) : « Recteurs et curés »

Ce dimanche de Pâques est connu comme le dimanche du Bon Pasteur, car Jésus lui-même, dans l'Évangile, se présente comme le Bon Pasteur.

Jésus, parmi de nombreuses « cartes de visite » pour se présenter, a utilisé un titre très cher à son peuple et qui ne faisait référence qu'à Dieu : Bon Pasteur. Nous avons tous entendu et prié avec le beau psaume du peuple d'Israël « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien... ».

Il y avait une belle tradition – qui s’est perdue – selon laquelle ce dimanche serait consacré à la reconnaissance des curés pour leur mission, à l’image de Jésus, de devenir eux aussi des « bergers ».

C’est pourquoi j’ose commenter quelques faits en relation avec les prêtres qui aujourd’hui actualisent la mission du Bon Pasteur dans leurs communautés paroissiales.

Un curé de village, qui vit seul au presbytère, est infecté par le Covid et confiné jusqu'à ce que les tests soient négatifs. Les habitants de la ville, les paroissiens, mais aussi de nombreux autres voisins, s'organisèrent pour qu'il ne manque de rien : ils lui apportèrent de la nourriture, firent ses courses et se chargèrent de lui procurer ce dont il avait besoin. Il m’a dit avec émotion qu’il était très reconnaissant et qu’il se sentait très aimé et valorisé en tant que recteur.

Dans ma première paroisse en tant que recteur – j’avais 34 ans – un dimanche après-midi, je suis allé avec les supporters du Barça, en bus, au Camp Nou pour regarder le match de football. Il était arrivé en ville quelques semaines plus tôt.

Une fois le bus démarré, le président du club des supporters est monté dans le bus et m'a remercié d'être le recteur.

Lors des funérailles d'un prêtre, à la fin, plusieurs paroissiens ont exprimé leur gratitude au prêtre pour tout ce qu'il avait fait, pour son traitement, pour son souci de tous. Il n'y a pas longtemps, le prêtre lui-même me disait qu'il ne faisait presque rien, qu'il essayait de servir les gens, mais qu'il ne savait pas leur proposer beaucoup d'activités. La gratitude a été exprimée au moment du décès. J’aurais aimé vivre cela de mon vivant.

Quand j’étais écolier, en ce quatrième dimanche de Pâques, j’entendais les gens s’approcher du recteur, le saluer et le remercier. Je n'ai pas compris pourquoi jusqu'à ce qu'il nous l'explique lui-même.

Et je transcris un fragment de l'homélie que j'ai prononcée le Mardi Saint, à la Messe Chrismale de l'année dernière, en plein confinement, sans prêtres ni fidèles, mais en pensant à tous : le jour de notre ordination, à l'appel de l'Église, nous avons répondu : « Je suis là ». Aujourd’hui, alors que nous renouvelons nos engagements, il est également bon que nous répétions sincèrement : « Je suis là. »

Nous sommes ici pour vivre et aider à vivre l’amour que Dieu nous a manifesté de tant de manières dans nos vies.

Nous sommes ici parce que nous voulons nous unir et mieux nous conformer au Seigneur Jésus.

Nous sommes ici parce que l’amour du Christ nous pousse, nous pousse à vivre et à proclamer l’Évangile de la grâce et du salut chaque jour.

Nous sommes ici parce que nous voulons continuer à célébrer l’Eucharistie et les autres sacrements, offrant ainsi les dons du salut aux fidèles.

Nous sommes ici parce que nous désirons continuer la mission du Christ, le Bon Pasteur, d’aimer, de servir, d’aider et de guider les frères et sœurs qui nous ont été confiés.

Nous sommes ici parce que nous voulons continuer à réconforter notre peuple, à guérir ses blessures et en même temps à partager ses joies.

Aidez-nous à y parvenir !

Francisco Pardo i Artigas,
évêque de Gérone

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