bisbat de girona
imatge fons top

Nouvelles

Bureau de communication du diocèse de Gérone

Mercredi 18 Mai de 2022

Ce dimanche 22 mai, c'est Pâques des malades

Ce dimanche 22 mai, l'Église célèbre la Pâques des Malades, date à laquelle se termine la soi-disant « Campagne des Malades », qui a débuté le 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes. Cette année, le thème était « Accompagner dans la souffrance », dans le but de sensibiliser à la nécessité d’aider les malades et ceux qui les soignent. Dans son message, le pape François rappelle avec gratitude que beaucoup de progrès ont été réalisés en ce moment, mais, souligne-t-il, « il reste encore un long chemin à parcourir pour garantir à tous les malades, principalement dans les lieux et les situations de plus grande pauvreté et d'exclusion, les soins de santé dont ils ont besoin, ainsi que l'accompagnement pastoral afin qu'ils puissent vivre le temps de la maladie unis au Christ crucifié et ressuscité ».

Message complet :

« SOYEZ MISÉRICORDIEUX, COMME VOTRE PÈRE EST MISÉRICORDIEUX » (Luc 6:36). ÊTRE AUX CÔTÉS DE CEUX QUI SOUFFRENT SUR UN CHEMIN DE CHARITÉ

Message du Saint-Père François pour la XXXe Journée mondiale du malade (11 février 2022)

Chers frères et sœurs,

Il y a trente ans, saint Jean-Paul II instituait la Journée mondiale du malade pour sensibiliser le peuple de Dieu, les institutions sanitaires catholiques et la société civile à la nécessité d’aider les malades et ceux qui les soignent. [1]

Nous sommes reconnaissants au Seigneur pour le chemin parcouru dans les Églises locales du monde entier au cours de ces années. Des progrès considérables ont été réalisés, mais il reste encore un long chemin à parcourir pour garantir à tous les malades, principalement dans les lieux et les situations de plus grande pauvreté et d’exclusion, les soins de santé dont ils ont besoin, ainsi que l’accompagnement pastoral afin qu’ils puissent vivre le temps de la maladie unis au Christ crucifié et ressuscité. Que la XXXe Journée mondiale du malade, dont la célébration finale n’aura pas lieu à Arequipa, au Pérou, en raison de la pandémie, mais dans la basilique Saint-Pierre du Vatican, nous aide à grandir dans le service et la proximité envers les malades et leurs familles.

1. Miséricordieux comme le Père

Le thème choisi pour cette trentième Journée, « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 36), nous fait tourner notre regard vers Dieu « riche en miséricorde » (Ep 2, 4), qui regarde toujours ses enfants avec un amour paternel, même lorsqu’ils s’éloignent de lui. En fait, la miséricorde est le nom de Dieu par excellence, qui manifeste sa nature, non pas comme un sentiment occasionnel, mais comme une force présente dans tout ce qu’il fait. C'est de la force et de la tendresse à la fois. C'est pourquoi nous pouvons affirmer avec surprise et gratitude que la miséricorde de Dieu porte en elle-même la dimension de la paternité et de la maternité (cf. Is 49, 15), car il prend soin de nous avec la force d'un père et la tendresse d'une mère, toujours prêt à nous donner une vie nouvelle dans l'Esprit Saint.

2. Jésus, miséricorde du Père

Le témoin suprême de l’amour miséricordieux du Père pour les malades est son Fils unique. Combien de fois les Évangiles nous rapportent-ils les rencontres de Jésus avec des personnes souffrant de diverses maladies ! Il « parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, proclamant la bonne nouvelle du royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple » (Mt 4, 23). Nous pouvons nous demander : pourquoi cette attention particulière de Jésus aux malades, au point qu’elle devienne aussi l’œuvre principale de la mission des Apôtres, envoyés par le Maître pour annoncer l’Évangile et guérir les malades ? (cf. Luc 9,2).

Un penseur du XXe siècle suggère une motivation : « La douleur isole complètement et c’est de cet isolement absolu que naît l’appel à l’autre, l’invocation à l’autre. » [2] Lorsqu’une personne éprouve dans sa propre chair la fragilité et la souffrance causées par la maladie, son cœur aussi s’attriste, la peur grandit, les questions se multiplient ; Trouver la réponse à la question du sens de tout ce qui se passe devient de plus en plus urgent. Comment ne pas se souvenir des nombreux patients qui, en ce temps de pandémie, ont vécu dans la solitude d'une unité de soins intensifs la dernière étape de leur existence, soignés, sans doute, par des personnels de santé généreux, mais loin de leurs proches et des personnes les plus importantes de leur vie terrestre. Voilà donc l’importance de la présence de témoins de la charité de Dieu qui versent l’huile de la consolation et le vin de l’espérance sur les blessures des malades, à l’exemple de Jésus, miséricorde du Père. [3]

3. Toucher la chair souffrante du Christ

L’invitation de Jésus à être miséricordieux comme le Père prend une signification particulière pour les professionnels de la santé. Je pense aux médecins, aux infirmières, aux techniciens de laboratoire, au personnel chargé d’assister et de soigner les malades, ainsi qu’aux nombreux bénévoles qui donnent de leur temps précieux à ceux qui souffrent. Chers professionnels de la santé, votre service aux côtés des malades, accompli avec amour et compétence, transcende les limites de la profession pour devenir une mission. Vos mains, qui touchent la chair souffrante du Christ, peuvent être signe des mains miséricordieuses du Père. Soyez conscient de la grande dignité de votre profession, ainsi que de la responsabilité qu’elle implique.

Bénissons le Seigneur pour les progrès réalisés par la science médicale, surtout ces derniers temps. Les nouvelles technologies ont permis le développement de traitements très bénéfiques pour les personnes malades ; la recherche continue d’apporter sa précieuse contribution à l’éradication des maladies anciennes et nouvelles ; La médecine de réadaptation a considérablement développé ses connaissances et ses compétences. Tout cela ne doit cependant pas nous faire oublier le caractère unique de chaque malade, avec sa dignité et ses faiblesses. [4] Le patient est toujours plus important que sa maladie et donc toute approche thérapeutique ne peut se passer de l’écoute du patient, de son histoire, de ses angoisses et de ses peurs. Même quand il n'est pas possible de guérir, il est toujours possible de soigner, il est toujours possible de réconforter, il est toujours possible de faire ressentir aux gens une proximité qui montre de l'intérêt pour la personne avant sa pathologie. C’est pourquoi j’espère que la formation professionnelle permettra aux professionnels de la santé de savoir écouter et d’être en relation avec le patient .

4. Centres de soins de santé, maisons de miséricorde

La Journée mondiale du malade est également une bonne occasion de porter notre attention sur les centres de santé. Au cours des siècles, la miséricorde envers les malades a conduit la communauté chrétienne à ouvrir d'innombrables « auberges du bon samaritain » pour accueillir et soigner les malades de toutes sortes, en particulier ceux qui ne trouvaient pas de réponse à leurs besoins de santé, en raison de la pauvreté ou de l'exclusion sociale, ou en raison de difficultés à soigner certaines pathologies. Dans ces situations, ce sont surtout les enfants, les personnes âgées et les personnes les plus fragiles qui subissent les pires conséquences. De nombreux missionnaires, miséricordieux comme le Père, ont accompagné l’annonce de l’Évangile par la construction d’hôpitaux, de dispensaires et de centres de santé. Ce sont des œuvres précieuses à travers lesquelles la charité chrétienne a pris forme et l’amour du Christ, témoigné par ses disciples, est devenu plus crédible. Je pense surtout aux habitants des zones les plus pauvres de la planète, où il est parfois nécessaire de parcourir de longues distances pour trouver des centres de santé qui, malgré des ressources limitées, offrent tout ce dont ils disposent. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir et, dans certains pays, recevoir un traitement adéquat reste un luxe. Ceci est démontré, par exemple, par le manque de disponibilité des vaccins contre le virus Covid-19 dans les pays les plus pauvres ; mais encore plus le manque de traitements pour des pathologies qui nécessitent des médicaments beaucoup plus simples.

Dans ce contexte, je tiens à réaffirmer l’importance des institutions sanitaires catholiques : elles constituent un trésor précieux qui doit être sauvegardé et soutenu ; Leur présence a caractérisé l’histoire de l’Église par sa proximité avec les malades les plus pauvres et les situations les plus oubliées. [5] Combien de fondateurs de familles religieuses ont su entendre le cri de frères et sœurs qui n’avaient pas accès aux soins de santé ou qui n’étaient pas bien soignés, et se sont consacrés à leur service ! Aujourd'hui encore, même dans les pays les plus développés, leur présence est une bénédiction, car ils peuvent toujours offrir, en plus de soigner le corps avec toute l'expertise nécessaire, également cette charité grâce à laquelle les malades et leurs familles occupent une place centrale. À une époque où la culture du rejet est répandue et où la vie n’est pas toujours reconnue dans sa dignité d’être accueillie et vécue, ces structures, comme les maisons de miséricorde, peuvent être un exemple de protection et de soin de toute existence, même la plus fragile, depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle.

5. La miséricorde pastorale : présence et proximité

Au cours des trente dernières années, le service indispensable rendu par la pastorale de la santé a été de plus en plus reconnu. Si la pire discrimination dont souffrent les pauvres — et les malades sont pauvres en santé — est le manque d’attention spirituelle, nous ne pouvons pas ne pas leur offrir la proximité de Dieu, sa bénédiction, sa Parole, la célébration des sacrements et la proposition d’un chemin de croissance et de maturité dans la foi. [6] En ce sens, je voudrais rappeler que la proximité avec les malades et leur pastorale ne sont pas seulement une tâche de quelques ministres spécifiquement dédiés à cela ; Visiter les malades est une invitation que le Christ lance à tous ses disciples. Combien de malades et combien de personnes âgées vivent chez elles et attendent une visite ! Le ministère de la consolation est la responsabilité de tout baptisé conscient des paroles de Jésus : « J'étais malade et vous m'avez visité » (Mt 25, 36).

Chers frères et sœurs, je confie tous les malades et leurs familles à l’intercession de Marie, Santé des Malades. Qu’ils trouvent sens, réconfort et confiance, unis au Christ, qui porte sur lui la douleur du monde. Je prie pour tous les professionnels de la santé afin que, pleins de miséricorde, ils offrent aux patients, en plus des soins appropriés, leur proximité fraternelle.

J’accorde affectueusement à tous la bénédiction apostolique.

François

Rome, Saint Jean de Latran, 10 décembre 2021, Mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie de Lorette.


[1] Voir. Lettre au cardinal Fiorenzo Angelini, président du Conseil pontifical pour la pastorale des agents de la santé, à l'occasion de l'institution de la Journée mondiale du malade (13 mai 1992).

[2] E. Lévinas, « Une éthique de la souffrance », dans Souffrances. Corps et âme, épreuves partagées , J.-M. von Kaenel éd., Autrement, Paris 1994, p. 133-135.

[3] Voir. Missel romain , Préface commune VIII, Jésus, bon Samaritain .

[4] Voir. Discours à la Fédération nationale des collèges de médecins et chirurgiens dentistes (20 septembre 2019).

[5] Voir. Angélus de la Polyclinique "Gemelli" de Rome (11 juillet 2021).

[6] Voir. Exhortation. env. Evangelii Gaudium (24 novembre 2013), 200.

Rechercher
Historique
imatge fons bottom