
Le samedi 4 novembre, le sanctuaire Notre-Dame des Anges a accueilli la présentation du n° 276 de la revue Qüestions de Vida Cristiana (QVC), avec une table ronde sous le titre « Patrimoine, nature et spiritualité. Propositions pour l'utilisation et la revitalisation du patrimoine religieux dans les espaces ruraux ou naturels ».
L'événement a été présenté par le directeur de la publication et prêtre responsable des célébrations dominicales au sanctuaire, Monseigneur. Miquel Calsina, qui a souligné que « des personnes aux motivations, aux accents et aux intensités spirituelles très variés montent vers les Anges » et que tout le monde le fait « presque toujours, consciemment ou inconsciemment, en recherchant la synthèse entre patrimoine, nature et spiritualité ».
La série d'interventions a débuté avec le docteur en biologie environnementale et président de Silene, Josep Maria Mallarach, qui a souligné que « la fracture entre nature et culture est l'une des principales causes qui expliquent la crise systémique dans laquelle nous sommes plongés ». Dans ce sens, il a souligné les bonnes pratiques des communautés monastiques chrétiennes contemplatives au cours des siècles en matière de garde du patrimoine.
La directrice de la Chaire UNESCO en Politiques Culturelles de l'UdG, Sílvia Aulet, a poursuivi en parlant de la manière de travailler pour la paix depuis les sanctuaires chrétiens. Et il l'a fait à partir de la dimension personnelle (« espaces de paix, de silence et de spiritualité »), sociale (« point de rencontre, de respect, de tolérance, d'accueil et de pont pour le dialogue ») et environnementale (« la nature est l'un des éléments qui a été perçu comme important pour considérer ces lieux comme sacrés »).
De son côté, le professeur de l'Université de Navarre, Jordi Puig, a réfléchi sur les différents concepts qui faisaient partie du titre de la table ronde, en exprimant leur signification la plus profonde. En ce sens, il a affirmé que « les propositions de revitalisation du patrimoine devraient naître de sa propre transformation permanente ».
La psychologue Audrey Barceló a donné son discours sur l'alliance avec la nature du point de vue de trois mystiques : Hildegarde de Bingen, Claire d'Assise et Thérèse d'Ávila. Il a qualifié le patrimoine, la nature et la spiritualité de « trinité nécessaire » et a fait remarquer que « les sanctuaires devraient parler de notre intériorité ». « Peut-être que dans les tours intérieures sacrées, nous trouverons comment revitaliser les espaces extérieurs », a-t-il assuré.
Enfin, le directeur de Future for Religious Heritage, Jordi Mallarach, a présenté cette organisation internationale qui supervise la garde du patrimoine religieux, a fourni quelques données statistiques et a mis sur la table des expériences de nouvelles utilisations adaptatives des édifices religieux.
Dans son discours de clôture, M. Miquel Calsina a exprimé son intérêt à ce que la réflexion qui a débuté avec cet événement « ne se termine pas avec cette table ronde, mais devienne plutôt un point de départ ».