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Nouvelles

Bureau de communication du diocèse de Gérone

Samedi 28 Décembre de 2024

Quelques lettres de l'évêque (29 décembre) : Sa mère gardait tous ces souvenirs dans son cœur

« Sa mère gardait toutes ces choses dans son cœur » (Luc 2:51)

Le dimanche après Noël, l'Église célèbre la fête de la Sainte Famille. La contemplation de la naissance de Jésus s’élargit ainsi à Marie, sa mère, et à Joseph, l’homme fidèle. C’est toujours un moment pour méditer sur le rôle que joue la famille au sein de l’Église et, par extension, au sein de la société elle-même. Au cours des dernières années, cette institution fondamentale et immuable de notre société depuis des siècles a été secouée par de multiples convulsions qui représentent un véritable changement de paradigme et aussi, et surtout, un danger pour sa survie.

Ce dimanche, partout dans le monde, dans tous les diocèses et coïncidant avec la fête de la Sainte Famille, l'Église commence l'année jubilaire 2025, inaugurée par le pape François à Rome la veille de Noël. Dans la prière du Jubilé, nous disons : « Que ta grâce nous transforme en semeurs des graines de l’Évangile qui fermentent l’humanité et la création. » Semeurs de l’Évangile est une bonne définition pour les chrétiens, pour les croyants. Nous devons semer cette graine partout, en premier lieu au sein de nos familles, pour que la foi y prenne racine, que l’identité de l’institution familiale ne se perde pas et que sa transmission ne soit pas rompue. Le danger que nous courons est d’abandonner la bataille et notre tâche de semeurs, et ainsi de perdre l’espoir.

Le pape François, dans la bulle de convocation de l'année jubilaire 2025, nous dit : « Oui, nous avons besoin que vous marchiez dans l'espérance (cf. Rm 15, 13) pour témoigner de manière crédible et attrayante de la foi et de l'amour que nous portons dans nos cœurs ; pour que la foi soit joyeuse et la charité enthousiaste ; pour que chacun puisse donner, ne serait-ce qu'un sourire, un geste d'amitié, un regard fraternel, une écoute sincère, un service gratuit, sachant que, dans l'Esprit de Jésus, cela peut devenir une semence féconde d'espérance pour celui qui le reçoit. Mais sur quoi repose notre attente ? Pour le comprendre, il est bon de s'arrêter et de réfléchir aux raisons de notre espérance (cf. 1 P 3, 15). » (J'espère ne pas être confondu, 18).

Être semeurs de l’Évangile, c’est être semeurs d’espérance. N’était-ce pas peut-être la tâche confiée à Marie et à Joseph ? La Sainte Famille a vécu l’espérance. Ce n’était pas pour eux un espoir exempt de difficultés ; en fait, celles-ci sont apparues très tôt, lorsqu'ils se sont retrouvés sans abri ou ont dû s'exiler, et les difficultés n'ont disparu qu'à la fin, sur la croix elle-même. Mais l’espoir est une course de longue distance ; Celui qui sème ne récolte pas au moment même où il sème, il doit attendre que la graine germe, et c'est seulement alors qu'elle peut porter de bons fruits.

Cette année jubilaire est une invitation à vivre l’espérance et à en être les semeurs. Ne la gaspillons pas, ne la laissons pas passer, une année jubilaire est toujours l'occasion d'approfondir notre foi, cette foi que la Sainte Famille a vécue de manière attachante et intime.

+ Frère Octave,
évêque de Gérone

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