
L'Observatoire de la Réalité Sociale est chargé d'élaborer un rapport détaillé sur les personnes servies par l'entité.
Elle se tiendra chaque année, la première édition date de cette année 2024 et s'est basée sur des enquêtes auprès de 300 participants de la Cáritas Diocesana de Gérone.
Dans le but de continuer à adapter son travail aux personnes qu’elle sert, Càritas Diocésaine de Gérone a promu l’année dernière un nouvel outil d’analyse sociale. Réalisé par l'Observatoire de la Réalité Sociale, le document permet de réaliser une radiographie détaillée des personnes qui s'adressent à l'organisation. Cette nouvelle proposition s’ajoute à d’autres que cet organisme diffuse, comme les rapports d’impact sur un sujet précis.
L'ensemble de cette série de matériel analytique et informatif est combiné avec l'élaboration du Rapport Annuel réalisé par Càritas Diocesana de Girona, ainsi qu'avec le reste des campagnes et des impacts de communication réalisés par l'entité.
Le responsable de l'analyse sociale de la Càritas diocésaine de Gérone, Caye Gómez, explique que « nous continuons à nous concentrer sur le renforcement de tous les outils qui nous permettent d'approfondir les besoins de nos participants, comme l'Observatoire, et, dans cette première édition du rapport sur la situation des personnes que nous avons servies au cours de cette dernière année 2024, la diversité et la complexité de chacune d'entre elles ont été mises en évidence ».
Pour élaborer le rapport, différents domaines sont pris en compte, allant des structures des ménages à l'origine culturelle, en passant par le logement, l'emploi, la formation ou les revenus et dépenses des personnes desservies.
Parmi les autres données qui se réfèrent au rapport 2024 sur les personnes servies par Càritas Diocésaine de Gérone, certains aspects ressortent comme le fait que 34% des familles servies sont nombreuses (entre 4 et 6 membres), que 58% n'ont pas terminé l'école primaire ou que 22,7% sont en situation irrégulière.
Dans le domaine de la santé, il convient de mentionner que « 11 % déclarent avoir une mauvaise santé, un problème particulièrement grave chez les chefs de ménage, où ce chiffre monte à 22 %. » Ce groupe souffre souvent de stress chronique en raison de la pression économique, du manque de temps pour prendre soin de soi et des responsabilités familiales.
2,7 % restent privés d’accès au système de santé, ce qui met en danger les personnes atteintes de maladies chroniques ou de situations de santé délicates. Ce groupe comprend souvent des personnes en situation administrative irrégulière ou méconnaissant le système de santé, ce qui met en évidence la nécessité de programmes de médiation et de sensibilisation.
En ce qui concerne le logement, il faut insister sur le fait que la plainte selon laquelle il s’agit d’un des principaux facteurs de vulnérabilité sociale est renforcée. Plus de la moitié des ménages (55%) vivent dans un logement locatif, tandis que 11,7% dépendent du loyer social et 5,7% occupent un logement de manière irrégulière. Cette situation met en évidence le manque d’une offre suffisante de logements abordables et adaptés aux besoins des familles vulnérables. L'état des logements est également préoccupant : 17,7 % des logements présentent des déficiences telles que l'humidité, des fuites et des problèmes structurels.
Recettes et dépenses
Les revenus des familles desservies sont insuffisants pour couvrir leurs besoins de base. 7,7 % des ménages n’ont aucune source de revenus, tandis que 66,3 % dépendent exclusivement de bas salaires. Les prestations sociales, comme l’IMV ou le RGC, représentent un soutien crucial pour 13 % des ménages, mais ne couvrent souvent pas les dépenses essentielles.
Les dépenses liées au logement représentent une part importante du budget familial : 76,8 % consacrent entre 301 et 900 euros par mois au loyer. De plus, 79,3 % des ménages doivent faire face aux coûts de l’électricité et 80,3 % aux coûts de l’eau, ce qui laisse peu de place aux autres besoins de base tels que l’alimentation, l’éducation ou la santé.
Un autre domaine abordé dans le rapport, lié à l’accès aux services sociaux, établit que 86,7 % des ménages ont eu recours aux services sociaux au moins une fois, tandis que 39 % l’ont fait au cours de la dernière année. Les principales raisons d’y recourir sont les problèmes d’emploi (64,1%), financiers (53%) et liés au logement (52,1%). Ces données démontrent la dépendance à l’égard de ces services et la nécessité de renforcer leur portée et leur efficacité.