Quelques lettres de l'évêque (23 mars) : Son amour est immense !

« Son amour est immense ! » (Psaume 102)

L'Église célèbre l'incarnation du Seigneur le 25 mars, nous célébrons ce moment où l'ange a annoncé à Marie qu'elle concevrait un fils par l'œuvre du Saint-Esprit, et Marie, bien qu'elle ne sache pas comment tout cela se passerait, bien qu'elle n'ait pas exprimé son doute, mais son incompréhension, a accepté de faire la volonté du Seigneur, elle s'est confiée à la volonté de Dieu. Après tout, sa maternité n’était pas une maternité désirée, mais elle lui est venue directement par l’action de Dieu sur elle, comme un véritable don de Dieu.

Dieu est ainsi entré directement et pleinement dans l’histoire de l’humanité. Par cette action, il divinisa la vie humaine de manière encore plus conséquente, la remplissant de sens. La vie est la meilleure chose que nous ayons, le meilleur cadeau que Dieu aurait pu nous faire. Mais malheureusement, la vie comporte de nombreux obstacles, et même des ennemis. Si nous croyons fermement par la foi que toute vie vient de Dieu, nous devons la défendre de toutes nos forces depuis le moment de la conception jusqu'à notre dernier souffle, et pour la défendre il ne suffit pas de faire une déclaration formelle, nous devons aider tous ceux qui se trouvent en difficulté à l'affronter, à avancer avec elle, à la vivre.

Dès le moment de la conception, certains vivent cet événement comme un problème, comme quelque chose qui altère et complique leur vie. La vie d’un nouvel être humain ne doit jamais être comprise comme un problème, comme une complication, mais comme quelque chose de merveilleux. C’est pourquoi nous devons être attentifs afin de contribuer, dans la mesure de nos possibilités, à montrer notre vision positive et pleine d’espoir du fait que la vie doit toujours être vue comme un don de Dieu. Non, nous ne sommes pas dans l’illusion, nous sommes et devons toujours être amoureux de la vie qui vient de Dieu.

Marie ne s’attendait pas à ce moment précis de sa vie à avoir un enfant dans son ventre, et encore moins dans ces circonstances. Beaucoup de choses dépendaient de son acceptation. Selon les mots du pape François, nous avons besoin d'un engagement ferme en faveur du respect de la dignité de la vie humaine, de sa conception à sa mort naturelle, afin que chacun puisse aimer sa propre vie et envisager l'avenir avec espérance, désirant le développement et le bonheur pour lui-même et pour ses enfants. Sans espérance dans la vie, en effet, il est difficile que le désir d'engendrer d'autres vies naisse dans le cœur des plus jeunes. (1er janvier 2025)

Si la vie est espoir, nous devons donner de l’espoir à la vie.

+ Frère Octave,
évêque de Gérone