Sant Feliu de Guíxols, Sant Joan Baptista (Vilartagues)

Groupe de préparation de la messe. Commentaires bibliques . Dimanche 28. Année C

Dimanche 13 octobre.

Mercredi, nous avons tenu la première réunion de ce nouveau cours.

Ce que la lecture de l’Évangile de Luc nous a immédiatement suggéré, c’est cette prédisposition générale que nous avons tous à demander, à demander à Dieu beaucoup de choses. Et, d’un autre côté, combien il nous est difficile d’être reconnaissants et de rendre grâce.

En ce sens, nous avons rappelé que la messe dominicale, la célébration de l’Eucharistie, est en elle-même une rencontre d’accueil et d’action de grâce.

Le fragment d’Évangile d’aujourd’hui, plus que l’histoire d’un miracle, semble être l’histoire d’une parabole dans laquelle les personnages représentent deux attitudes envers la vie. Deux attitudes différentes, qui s’opposent : celle de vivre simplement en se conformant à la loi, à la norme, avec l’approbation du Pouvoir ; et celle de vivre en se donnant aux autres, en réponse au don reçu, dans les lieux où les gens souffrent le plus de la marginalisation.

Les lépreux représentent ceux qui vivent à la frontière de la marginalisation, hors de la loi et, par conséquent, ceux qui sont exclus du centre de la communauté et du culte.

Des dix lépreux guéris, neuf reprennent la vie commune dans ce centre confortable, calme, proche des autorités, dans le respect de la loi. Et un seul découvre le cadeau reçu et montre confiance et gratitude. Mais en même temps, ce dernier, « étranger et Samaritain », a aussi choisi le chemin le plus difficile, la frontière, où l’Homme est présent dans les personnes marginalisées et rejetées de la société. Et il croyait que la joie et la gratitude transcendent les règles.

La phrase finale de l'Évangile peut être comprise aujourd'hui comme une invitation à « se lever », à se sentir libre de prendre conscience d'un appel plus profond à vivre dans le service, et à se rendre présent parmi les gens ordinaires, parmi les rejetés (les malades, les pauvres, les immigrés, les solitaires, les réfugiés...), les marginalisés de la société. Le pape François nous adresse également la même invitation : aller prendre soin des personnes qui vivent dans la pauvreté, à la périphérie de la société.

C'est l'horizon vers lequel nous marchons. Faire du bien – aussi petit soit-il – à ceux qui vous sont les plus proches, c’est améliorer l’humanité toute entière. Cesser de le faire, c’est cesser de collaborer à la tâche à laquelle nous sommes appelés : construire l’humanité, la Vie. Une expérience qui réconforte, guérit et libère.