La fondation pontificale Aide à l'Église en Détresse publie
le Rapport 2014 . La liberté religieuse dans le monde, qui note une détérioration dans 55 pays, soit 28% du total.
La Fondation du Saint-Siège Aide à l’Église en Détresse a présenté le rapport 2014. La liberté religieuse dans le monde, qu’elle publie tous les deux ans. Il s’agit d’une analyse complète et actualisée de la réalisation du droit à la liberté religieuse (article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme) dans 196 pays. Ce rapport, traduit en six langues, est le seul du genre publié par une entité de l’Église catholique.
La principale conclusion de cette étude est le constat d’une détérioration grave et constante de la liberté religieuse. Les attaques proviennent principalement du radicalisme islamique, du totalitarisme, du nationalisme radical et du relativisme féroce que connaissent de nombreux pays occidentaux. Une aggravation de la situation a été enregistrée dans 55 pays à travers le monde, ce qui représente 28% du total mondial. La liberté religieuse est gravement violée dans 82 pays, soit près de la moitié des nations du monde. Les chrétiens continuent d’être la minorité religieuse la plus persécutée de la planète, même si un degré élevé de confrontation et de discrimination parmi les musulmans a également été enregistré au cours des deux dernières années.
Les 20 pays où la persécution est la plus répandue
Dans la liste des États où les violations de ce droit fondamental sont les plus graves, les pays à majorité musulmane prédominent. En effet, dans la liste des 20 pays classés dans la catégorie « forte persécution », 14 d’entre eux subissent des persécutions liées à l’islamisme. Il s’agit de l’Afghanistan, de l’Arabie saoudite, de l’Égypte, de l’Iran, de l’Irak, de la Libye, des Maldives, du Nigéria, du Pakistan, de la République centrafricaine, de la Somalie, de la Syrie, du Soudan et du Yémen. Dans les 6 pays restants, la persécution est liée à des régimes autoritaires. Il s’agit de l’Azerbaïdjan, de la Chine, de la Corée du Nord, de l’Érythrée, du Myanmar et de l’Ouzbékistan.
La détérioration de la liberté religieuse à l’échelle mondiale rend plus urgent que jamais pour tous les dirigeants religieux de proclamer haut et fort leur opposition à la violence motivée par la religion. En ce sens, Javier Menéndez Ros, directeur de l’Aide à l’Église en Détresse en Espagne, affirme que « dénoncer cette réalité de persécution est une obligation morale tant pour les gouvernements occidentaux que pour les gouvernements des pays qui la violent ». Cette institution encourage également la prière et promeut des initiatives en faveur de rencontres interreligieuses qui favorisent la coexistence entre personnes de confessions différentes.
