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Nouvelles

Bureau de communication du diocèse de Gérone

Jeudi 13 Mai de 2021

Réflexions de Jaime Atienza (Oxfam Intermón) à l'occasion de la Journée diocésaine des prêtres et des diacres

Ce mardi 11 mai dernier, a eu lieu une nouvelle édition de la Journée diocésaine des prêtres et des diacres (vous pouvez voir la vidéo complète de la journée sous la nouvelle ou en cliquant ici ) , cette fois via la télématique. Après la prière initiale, dirigée par Mgr. Joan Baburés, évêque François, a présenté l'intervenant, l'économiste Jaime Atienza, membre de l'équipe de développement humain d'Oxfam Intermón, qui travaille dans ce domaine depuis des années dans des pays des continents américain et africain. Il connaît de première main les situations découlant des déséquilibres des crises politiques, économiques et climatiques que subissent ces territoires et, de par sa profession, les effets économiques et humains que tout cela entraîne. L’évêque a remercié l’orateur pour sa volonté de partager ces expériences.

« La pandémie : contradictions éthiques, sociales et économiques. Que faut-il améliorer ? »

Jaime Atienza a commencé son discours en reconnaissant que les effets du Covid-19 ont entraîné une transformation mondiale, comme la pandémie elle-même. Or, avec une certaine perspective, cette transformation nous invite à formuler quelques réflexions dans le domaine de la société, des entreprises et des gouvernements, compte tenu de l’ampleur de ses conséquences éthiques, morales, politiques et économiques. Atienza a indiqué qu'il le ferait en six points :

1. Comment nous étions
2. Les impacts causés par la pandémie
3. Comportements sociaux
4. Les réponses données
5. Défis et effets planétaires
6. Que faudrait-il changer ?

La situation avant la crise du Covid-19 montrait déjà une inégalité évidente dans la répartition des richesses de l’humanité, au point qu’un peu plus d’une centaine de personnes en gèrent la moitié. Ce déséquilibre aggrave les carences, malgré les progrès significatifs réalisés dans de nombreux domaines au cours des deux dernières décennies, bien supérieurs à ceux réalisés au cours des deux siècles précédents. Ces progrès ont souvent donné lieu à un consumérisme effréné, à des inégalités fondées sur la race et à une tendance à s’inquiéter de choses et de personnes qui nous semblent différentes.

Dans le deuxième point, Atienza a souligné que le choc provoqué par la pandémie a généré des questions telles que « est-ce que nous faisons si mal pour mériter cela ? ». Ce fait nous a aidé à réfléchir et à prendre conscience que nous avons des limites, mais il a aussi donné lieu à des attitudes négatives, comme celle des groupes négationnistes et la tendance des pays riches à accentuer leurs défenses sociales et sanitaires au détriment des pauvres. Atienza a également évoqué la soi-disant « guerre des vaccins ».

En ce qui concerne les comportements sociaux – troisième point – nous avons connu une baisse significative de l’activité économique et commerciale, avec des effets négatifs sur l’emploi. On estime que le retour au rythme antérieur pourrait prendre dix ans ou plus, mais de nombreuses grandes entreprises l’ont déjà fait, et cette situation a provoqué une augmentation des déséquilibres sociaux et économiques.

Quelles réponses peut-on apporter à cette réalité ? Certains peuvent aider, comme c’est le cas des contributions des fonds européens, mais ils doivent être utilisés pour promouvoir des économies durables. Il est également nécessaire d’aider au développement scientifique et de fournir des ressources aux pays en développement pour éviter qu’ils ne soient submergés par leur dette. Les défis posés par le Covid-19, comme la pandémie elle-même, sont planétaires, exacerbés dans les groupes les plus faibles, qu’il s’agisse de pays, de segments sociaux ou même de continents entiers, où la reprise sera beaucoup plus lente car les différences entre les secteurs sociaux pourraient être exacerbées.

Jaime Atienza a précisé les changements souhaitables dans le dernier point, basés sur l'humanisation des mesures à prendre, qui doivent être solidaires et visant à protéger le bien commun, à soutenir les économies vertes, à corriger les inégalités et à renforcer l'engagement social. Elles pourraient être les leçons les meilleures et les plus positives que l’humanité ait reçues au cours de cette longue année.

Après cette intervention, l'évêque Francesc a remercié Jaime Atienza pour sa réflexion claire et sincère, et a invité les participants à la Conférence à travailler à distance pour appliquer ces changements souhaitables dans chaque domaine pastoral. Enfin, il leur a souhaité une bonne Pentecôte.

Regardez la vidéo complète de la journée :

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